jeudi 21 novembre 2013

DES VERTES ET DES (PAS) MURS

Un commentaire sur le post "chute d'un mur" m'a laissée songeuse...

Une "ligne verte"... Noire, grise, triste, oui ! Mais "verte" !?

Je me suis donc immédiatement ruée sur Wikipédia et voici les résultats de mes recherches: la "ligne verte" désignait en France, la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée par l'armée allemande. Cette limite aurait été appelée "ligne verte" parce qu'elle apparaissait sous la forme d'un trait de couleur verte sur la carte jointe à la convention d'armistice du 22 juin 1940.

Ou..."ligne verte" de séparation entre le territoire israélien et les pays arabes voisins ; limite marquée au feutre vert sur la carte établie à la fin de la guerre israélo-arabe de 1948.

Ou..."ligne verte", zone-tampon démilitarisée depuis 1974, entre la République de Chypre et la République turque de Chypre Nord ; autre coup de crayon vert sur une carte d'état-major.

Mais pourquoi cet engouement du corps militaire pour le vert ?
Pas kaki, hein ! Vert !

Le vert, couleur de l'espoir ?
Le vert, couleur de la paix ?


L'expression fut reprise pendant la guerre civile du Liban: la "ligne verte" désignait la ligne de rupture entre les Chrétiens de Beyrouth-Est et les Musulmans de Beyrouth-Ouest ; la couleur verte faisait référence à la végétation ayant prospéré sur la ligne de front inhabitée.


Point de "ligne verte" sur le parcours du "Mur de la Honte" élevé à Berlin, pour séparation est-ouest de la ville.

Point de "ligne verte" sur le tracé des "Murs de la Paix" à Belfast pour séparation des quartiers catholiques et protestants de la ville.


La construction de ces murs était, autrefois, justifiée comme moyen de lutter contre le fascisme ou la violence. Aujourd'hui, ces murs (re)fleurissent, végétations chardonneuses, barbelés d'épines. Certains pour lutter contre l'immigration à la frontière USA-Mexique, Bulgarie-Turquie, Turquie-Syrie ; contre les trafics à Ceuta ou Melilla ; contre le terrorisme en Israël, ou encore, contre une population stigmatisée à Košice...

Il ne s'agit pas, ici, de minimiser ou d'ignorer ces questions délicates, mais l'Histoire a montré que l'érection d'un mur n'a jamais été la meilleure réponse apportée.

Derrière une "ligne jaune" à ne pas franchir, le danger.
Derrière une "ligne rouge" à ne pas franchir, la discorde.

Au-delà de la "ligne verte", l'échec.


Isalo, Madagascar 2008



















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