mardi 31 décembre 2013

(RÉ)SOLUTION

Bonne ou mauvaise rencontre ?
Bonne ou mauvaise question !

À chaque nouvelle rencontre du quotidien, un même rituel, des questions identiques: comment t'appelles-tu ? que "fais"-tu ?

Vous avez remarqué ?

Ma réponse a, malheureusement, souvent sonné le glas de ces brefs échanges ! Le métier de juriste est visiblement peu séduisant aux yeux de la majorité. Ah, si j'étais danseuse étoile ou reporter de guerre...


En voyage, à chaque nouvelle rencontre: d'où viens-tu ? où vas-tu ? Tokyo, Rio de Janeiro, Madrid, Chicago, Istanbul. Début d'une longue conversation...

Le voyage décuple les horizons ; mon quotidien les a souvent restreints.

J'envie secrètement les ambitieux, passionnés, grisés, dédiés à leur carrière, leur succès. Au contraire, peu sûre, peu fière, peu satisfaite, j'ai longtemps redouté l'idée d'être "limité", "réduite" à mon seul travail, à ce seul statut social. Éreintant, irritant, attristant.

Se cacher, s'excuser, rapetisser. Invisible.

STOP !

San Francisco, Californie 2013


















Comment ?
Un plan ! Un plan de remise en forme, sur pied. Pas d'argile, que du plomb, de l'aplomb !

D'abord, sortir du cadre.
Faire le tri de ses idées, s'autoriser le rêve, libérer l'espoir.
Saviez-vous qu'en indonésien, le terme "sortir" signifierait "trier" ?

Ensuite, s'affranchir du cocon.
Oser, insister, persister. Prendre le risque d'échouer, celui de déplaire. Garder confiance.

Enfin, fissurer la chrysalide.
Et s'amuser, apprécier, savourer, retrouver l'enthousiasme !


Beau programme, non ? En ce qui me concerne, je navigue encore péniblement entre le cadre et le cocon, solidement cramponnée à mon confort... Mais bien en train de rassembler mes forces ; 2014, me voilà !

Et vous, où allez-vous ?

BONNE ANNÉE 2014 ! Et tous mes meilleurs vœux de BON' HEUR !

lundi 9 décembre 2013

mercredi 4 décembre 2013

MENU(S) DÉROUTANT(S) III

Budapest. Puis, Belgrade. Et Bucarest.
Hambourg serait, aujourd'hui, le "Nouveau Berlin" !

Oakland, CA.
Silver Lake, LA, CA.
Les "Nouveaux Brooklyn" ?

Ou ...







Prospection, exploration, nouvelle tendance du moment, mode innovante de demain ?
Non, l'avenir sera résolument vintage ;-) !

Same old, same old...

mercredi 27 novembre 2013

BEYROUTH

Qu'elle soit courtisane, érudite, ou dévote,
Péninsule des bruits, des couleurs, et de l'or,
Ville marchande et rose, voguant comme une flotte,
Qui cherche à l'horizon la tendresse d'un port,
Elle est mille fois morte, mille fois revécue.
Beyrouth des cent palais, et Béryte des pierres,
Où l'on vient de partout ériger ces statues,
Qui font prier les hommes, et font hurler les guerres.
Ses femmes aux yeux de plages qui s'allument la nuit,
Et ses mendiants semblables à d'anciennes pythies.
À Beyrouth chaque idée habite une maison.
À Beyrouth chaque mot est une ostentation.
À Beyrouth l'on décharge pensées et caravanes,
Flibustiers de l'esprit, prêtresses ou bien sultanes.
Qu'elle soit religieuse, ou qu'elle soit sorcière,
Ou qu'elle soit les deux, ou qu'elle soit charnière,
Du portail de la mer ou des grilles du Levant,
Qu'elle soit adorée ou qu'elle soit maudite,
Qu'elle soit sanguinaire, ou qu'elle soit d'eau bénite,
Qu'elle soit innocente, ou qu'elle soit meurtrière,
En étant Phénicienne, Arabe, ou roturière,
En étant levantine aux multiples vertiges,
Comme ces fleurs étranges fragiles sur leurs tiges,
Beyrouth est en Orient le dernier sanctuaire,
Où l'homme peut toujours s'habiller de lumière.

Nadia TUÉNI
Liban, 20 poèmes pour un amour
Éditions Dar An-Nahar, 1979.


Holiday Inn, Beyrouth, Liban 2004


















jeudi 21 novembre 2013

DES VERTES ET DES (PAS) MURS

Un commentaire sur le post "chute d'un mur" m'a laissée songeuse...

Une "ligne verte"... Noire, grise, triste, oui ! Mais "verte" !?

Je me suis donc immédiatement ruée sur Wikipédia et voici les résultats de mes recherches: la "ligne verte" désignait en France, la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée par l'armée allemande. Cette limite aurait été appelée "ligne verte" parce qu'elle apparaissait sous la forme d'un trait de couleur verte sur la carte jointe à la convention d'armistice du 22 juin 1940.

Ou..."ligne verte" de séparation entre le territoire israélien et les pays arabes voisins ; limite marquée au feutre vert sur la carte établie à la fin de la guerre israélo-arabe de 1948.

Ou..."ligne verte", zone-tampon démilitarisée depuis 1974, entre la République de Chypre et la République turque de Chypre Nord ; autre coup de crayon vert sur une carte d'état-major.

Mais pourquoi cet engouement du corps militaire pour le vert ?
Pas kaki, hein ! Vert !

Le vert, couleur de l'espoir ?
Le vert, couleur de la paix ?


L'expression fut reprise pendant la guerre civile du Liban: la "ligne verte" désignait la ligne de rupture entre les Chrétiens de Beyrouth-Est et les Musulmans de Beyrouth-Ouest ; la couleur verte faisait référence à la végétation ayant prospéré sur la ligne de front inhabitée.


Point de "ligne verte" sur le parcours du "Mur de la Honte" élevé à Berlin, pour séparation est-ouest de la ville.

Point de "ligne verte" sur le tracé des "Murs de la Paix" à Belfast pour séparation des quartiers catholiques et protestants de la ville.


La construction de ces murs était, autrefois, justifiée comme moyen de lutter contre le fascisme ou la violence. Aujourd'hui, ces murs (re)fleurissent, végétations chardonneuses, barbelés d'épines. Certains pour lutter contre l'immigration à la frontière USA-Mexique, Bulgarie-Turquie, Turquie-Syrie ; contre les trafics à Ceuta ou Melilla ; contre le terrorisme en Israël, ou encore, contre une population stigmatisée à Košice...

Il ne s'agit pas, ici, de minimiser ou d'ignorer ces questions délicates, mais l'Histoire a montré que l'érection d'un mur n'a jamais été la meilleure réponse apportée.

Derrière une "ligne jaune" à ne pas franchir, le danger.
Derrière une "ligne rouge" à ne pas franchir, la discorde.

Au-delà de la "ligne verte", l'échec.


Isalo, Madagascar 2008



















mardi 12 novembre 2013

OMBILICAL

Prendre son courage à deux mains...ou ses jambes à son cou ?
La question est récurrente pour qui hésite. Paralysante.

J'observe celui qui court, celui qui fonce. Avec surprise. Avec envie. Agacement. Je me rassure, acerbe: "il prend la grosse tête"; "il bombe le torse"; "il a les chevilles qui enflent"... Corps à géométrie variable ! Corps qui se déforme, qui se déplie, qui se déploie !

Inspirer et "se gonfler" ?
Expirer et "se dégonfler" ?


Chaque jeudi soir, mon prof de yoga le répète: "tenez votre nombril ! tenez le centre ! "

Parce que le nombril est le centre de notre énergie. Le centre de notre conscience, celui de notre force. Un centre de chaleur, de générosité, de confiance, de volonté, de désir. Parfois, d'assurance et de suffisance qu'il nous faut maîtriser. Souvent, de doute et de crainte qu'il nous faut surmonter.

Lorsque la peur s'installe, le ventre se noue. Lorsque la peur s'évanouit, le nombril est fort, notre énergie canalisée, notre esprit recentré. Concentré.

Oui, regardons-nous le nombril ! Contemplons-le, même !
Soyons nombrilistes jusqu'à l'épuisement du souffle, jusqu'à expiration !

Relaxation.
Repos.


Macau 2006





















samedi 9 novembre 2013

OUVERTURE

 9 novembre 1989,
 9 novembre 2013,

 24 ans déjà...ou seulement !?


Berlin, Allemagne 2006
















jeudi 7 novembre 2013

dimanche 3 novembre 2013

MENU(S) DÉROUTANT(S) II

Extrait tiré de M. KUNDERA, Le livre du rire et de l'oubli :

Rire ? Se soucie-t-on jamais de rire ? Je veux dire vraiment rire ; au-delà de la plaisanterie, de la moquerie, du ridicule. Rire, jouissance immense et délicieuse, toute jouissance... Je disais à ma sœur, ou elle me disait, tu viens, on joue à rire ? On s'allongeait côte à côte sur un lit, et on commençait. Pour faire semblant, bien sûr. Rires forcés. Rires ridicules. Rires si ridicules qu'ils nous faisaient rire. Alors il venait, le vrai rire, le rire entier, nous emporter dans son déferlement immense. Rires éclatés, repris, bousculés, déchaînés, rires magnifiques, somptueux et fous... Et nous riions à l'infini du rire de nos rires... Oh, rire ! Rire de la jouissance, jouissance du rire ; rire, c'est si profondément vivre.


Une méthode: YOGA DU RIRE !?



vendredi 1 novembre 2013

9 POINTS, 4 TRAITS

Petite énigme: reliez les 9 points ci-dessous par 4 lignes droites, sans lever le crayon, ni repasser sur un point déjà tracé !

...
...
...
...
...
...

Alors ?
...
...
...

Voici la solution:

Qui perd, gagne toujours !

Cet exercice ne dit pas tout, mais il est parlant !

Il n'est pas question, ici, de réussite ou d'échec, de capacité ou de performance ; il s'agit de créativité, d'espace et de liberté d'esprit !

Il est impossible de résoudre cette énigme sans s'extraire du cadre !
Il est impossible de résoudre cette énigme sans penser hors du cadre !

Think outside the box !


Or, pour ceux qui, comme moi, "thinking inside the box", ont séché sur l'énoncé, il n'est pas si facile d'abandonner ses réflexes, ses schémas, ses canevas. Ses habitudes rassurantes, sécurisantes. Le fait même de s'écarter du chemin peut être générateur de peur, de panique et de blocage psychologique. Autant d'obstacles difficiles à surmonter...

Pourtant, le "cadre" n'existe que dans nos têtes !
Et ses lignes sont variables, flottantes, fluctuantes...

Il suffirait de prendre du recul, changer de perspective, élargir son champ, reconfigurer son monde ! Et faire un premier pas sur le côté !

Prendre un risque (en français), c'est "prendre sa chance" (en anglais).

Alors, go for it !

jeudi 31 octobre 2013

lundi 28 octobre 2013

SUR MA ROUTE...

Et sur le fil...

Je suis née à Strasbourg, un pied de chaque côté du Rhin.

Puis, un départ pour Berlin. Berlin Mitte. Au cœur de la ville ? Aujourd'hui, peut-être. Hier, à l'Est d'une séparation.

Quelques escales à Beyrouth. "Passage du Musée". L'Histoire sur la ligne de front, la ligne de démarcation. Protection déchirante, elle ne marquera que la différence.

Paris, rue de l'Arrivée, carrefour des 6ème, 14ème et 15ème arrondissements. Du boulevard de Charonne à la Folie Regnault, celui des 11ème, 12ème et 20ème.


Par hasard ou par envie, j'ai toujours élu domicile à l'ombre d'une frontière. Un pont, une passerelle. L'ouverture à l'autre, le respect de sa différence. J'ai longtemps pensé qu'il s'agissait là, de mots simples, ordinaires, évidents. La tolérance, brandie en étendard !

Mmmh... Pas si simple. Pas si durable.

Il y a 18 mois, j'ai déménagé à Lausanne, en Suisse Romande. La proximité géographique, la proximité linguistique devaient faciliter mon arrivée. J'avais - trop hâtivement ! - préjugé d'une proximité culturelle...

Mais non ! Au contraire, j'ai constaté, éprouvé, expérimenté l'exclusion, la stigmatisation, la différenciation. J'étais différente. Ici, l'autre, c'était moi !

Ma réaction fut immédiate. Radicale, viscérale, attristante, à la mesure de celle que j'ambitionnais de combattre. J'avais raison, l'autre avait tort ; évidemment, l'autre a toujours tort ! J'ai catégorisé, généralisé, amalgamé. Je me suis repliée, réfugiée derrière ma propre identité, nationale, limitée. Le communautarisme instinctif terrassa rapidement mes grandes idées de magnanimité.

Apprendre, échanger, comprendre. La différence est une chance qui se mérite. Elle implique un effort. Sans paresse. Sans cesse.

Courage, ne fuyons pas !
Allons voir de l'autre côté !

J'ai détourné mon regard pendant plusieurs mois, je n'ai récolté que colère et amertume.

La sagesse est peut-être bel et bien au coin de l’œil !


Immeuble Barakat, Beyrouth, Liban 2005


















mercredi 23 octobre 2013

mardi 22 octobre 2013

LE TEMPS DE...

La page blanche ou la page vide. 
Un temps de pause ou de silence.
Le vide, c’est du temps.

Un temps simple ou imparfait.
Un temps présent, futur.
Composé.

Une page que l'on se presse de noircir ; un vide que l’on se presse de combler ; un temps que l’on se presse d’occuper, de consommer, d’épuiser. Et puis, le perdre, le regretter, le rattraper, le retenir. Ralentir !

Le vide, c’est du temps. Celui d’un vertige. Un temps libre. Libre de le prendre, ce temps. Le savourer. S’accorder une pause, lever les yeux. Apprécier.

Le temps d’un vertige.

Le temps nous manque ?
Prenons-le ! Gardons-le !

Le temps, ce n’est pas de l’argent... Non ! C'est de l’or !


Paris, France 2010

















vendredi 11 octobre 2013

MENU(S) DÉROUTANT(S) I




...ou historique, littéraire, musicale, cinématographique, photographique !?

jeudi 10 octobre 2013

À MES MARQUES, PRÊTE, PARTIE !

Un blog ! Oui, mais pourquoi ? Pour qui ?

Au départ, une envie.
Envie de partager quelques idées.
Envie de partager quelques photos.

Roboratif !


Ensuite, les doutes.
Tout a déjà été dit. Ou presque.

Quête d'originalité ?
Besoin de marquer. Besoin de se démarquer. Marquer sa limite.

Ou faire un pas vers l'autre ?
Abolir ses frontières. Quitter sa zone de confort.
Un pas vers l'inconnu. Y plonger. Voyager. Savourer.

IN FINIBUS


Enfin, la peur...
Peur de ne pas être capable ?
Comment la surmonter, tenter sa chance ?

Et puis, faire confiance. Lâcher prise. Simplement.

Inspirer, expirer... 
Ah, oui, ça, oui !


Beaucoup de questions. Peu de réponses.
Bientôt, sans doute ! Le par(t)i est pris !

Jules Barbey d'Aurevilly: "écrire est un apaisement de soi-même".
J'espère qu'il a dit vrai...


Venice LA, Californie 2013


















mercredi 9 octobre 2013

lundi 7 octobre 2013

AUX CONFINS DE...

Alsacienne, Basque, Berlinoise, Bretonne, Parisienne, Tourangelle ou Vaudoise. De cœur, de sol ou de sang. Bon gré, mal gré. J'aspire à dépasser les frontières et m'enrichir des différences ! 

Et vous ?


Montréal, Canada 2012